La France et sa richesse historique attirent chaque année de nombreux visiteurs. Toutefois, si elle est l'une des destinations du monde les plus populaires, avec 100 millions de visiteurs en 2023, elle n'est pas forcément celle qui attire le plus de touristes étrangers.
La France, championne du monde du tourisme ? C’est en tout cas ce qu’on entend souvent… Mais est-ce vraiment le cas ? La France est, certes, le pays qui accueille le plus de touristes chaque année. Mais selon une étude la Commission européenne, elle n’est pas celui qui accueille le plus de touristes étrangers ! Ce sont avant tous les Français qui visitent l’Hexagone, et pour des durées plus courtes en moyenne que chez certains de nos voisins européens.
80% de clientèle française dans certaines régions
Si vous voyagez en France pour les vacances de la Toussaint, vous risquez surtout de tomber… sur des Français. Car l’Hexagone est, de loin, le pays d’Europe où les touristes locaux sont les plus nombreux, tandis que l’Espagne et l’Italie accueillent, en proportion, davantage de touristes étrangers.
Une spécificité bien française, qui n’est pas nécessairement une faiblesse, explique Didier Arino, directeur général du cabinet Protourisme : 'La France est un grand pays de vacances depuis les congés payés et ça fait partie de l’ADN de nos concitoyens de partir en villégiature, en vacances, en court séjour. Et heureusement que nous avons un mix tout à fait intéressant avec pour la plupart des territoires français plus de 80% de la clientèle qui est une clientèle française'.
En revanche, et c’est bien plus pénalisant, la France est, en quelque sorte, un pays de passage.
Des séjours plus courts
Les touristes étrangers qui visitent notre pays restent moins longtemps qu’en Espagne ou en Italie, explique Jean-François Rial, PDG du Groupe Voyageurs du Monde. 'C’est des destinations plus balnéaires que nous, particulièrement l’Espagne. Et puis vous avez une proportion des touristes étrangers qui viennent en France, à peu près 15 à 20%, qui sont des transitaires, qui viennent de l’Europe du nord pour aller en Espagne en particulier, et qui donc affaiblissent structurellement la durée moyenne de notre nombre de séjour'.
Résultat : si l’Hexagone est la première destination touristique au monde en termes de nombre de visiteurs, elle perçoit moins de recettes liées au tourisme international que les États-Unis, ou même que la Grande-Bretagne.